Cela fait un bail que je ne suis pas venue ici. A dire vrai, je n'ai pas vraiment eu le temps. Entre le stage, les études, le boulot chez mon père, ça ne laisse pas un moment à soi. Je stage à la médiathèque se termine vendredi. Quelque part, je suis contente qu'il se finisse mais je suis un peu triste aussi. Je m'étais habituée à voir certaines têtes tous les matins. Ce ne va pas être facile mais bon, je reste en contact avec ceux que j'apprécie. Ensuite je prépare mes examens pour ma licence et puis, en route pour le boulot de secrétaire à plein temps, si tout se passe bien. Travailler à la médiathèque peut avoir des avantages, comme accéder à la musique et aux films de manière permanente sur ma carte (abonnement que je n'ai pas eu à payer dans la mesure où je fais partie de l'équipe) J'ai emprunter Ghost avec Demi Moore et Patrick Swayze et puis Sailor et Lula de david Lynch avec Nicolas Cage et Laura Dern. J'ai beaucoup aimé le concept du film bien qu'il soit un peu long. Je suis vraiment fan de Nicolas, surtout quand il chante Love me tender. Je trouve qu'il la chante mieux qu'Elvis Presley. Je ne suis vraiment pas accro à cet artiste (Elvis) mais je trouve néanmoins cette chanson magnifique (ça doit être mon côté fleur bleue) et je tenais à partager cet interprétation de M. Cage avec vous.
The Cure... c'est un groupe de musique goth/rock. Je peux littéralement dire que j'ai été élevée avec eux. Ma maman me le faisait écouter dès le berceau. obert Smith a vraiment une voix étrange mais j'adore. C'est peut-être à cause d'eux que je suis complètement cinglée, qui sait. Entre eux, Queen, Pink Floyd, et Europe (groupe auquel je consacrerais un article prochainement), j'ai été servie. Merci maman !
La folie, vous pouvez donc le constater, c'est de famille et de naissance. Le chanteur a la même coupe de cheveux que Rüdiger, le héros d'un livre que j'aimais quand j'étais petite et que j'aime toujours aujourd'hui. Rüdiger a été mon premier amoureux, un vampire à la coupe... décoiffante. Dire que j'étais désespérément amoureuse de lui, du petit garçon qui joue Casper... (enfin bon là, on s'éloigne de Cure). Je ne sais pas trop quoi dire à part que c'est un groupe génial, un doux mélange entre le loufoque et le sombre. Tout ce que j'aime. je voulais simplement leur rendre hommage ici.
Voici un de leur clip totalement loufoque (entre autre)
Je veux être un oiseau et voler
au gré de mes envies. Je veux être libéré de mes chaînes, de mes contraintes,
de mes douleurs. L'espace s'étend face à moi, je le domine, les bras écartés, je
suis prêt à l'épouser. Je vois l'indicible qui m'attire à lui.
Je regarde en bas, le néant comme
la raison de ma vie. Je ne me suis jamais senti à ma place ici mais quelque
chose s'offre à moi, une nouvelle opportunité. Un lieu où je me sentirais vraiment
heureux, vraiment moi. Je ne sais pas si c'est l'enfer ou le paradis et j'en ai
que faire, tant que je suis bien. J'ai souffert de ce que j'étais toute ma vie
et il est temps que cela prenne fin. Je sais que c'est un choix égoïste, j'ai
conscience de la peine que je vais causer mais je veux qu'ils comprennent la
nécessité de me laisser partir. J'étouffe ici. Si vous m'aimez vraiment,
laissez moi voler de mes propres ailes. Le vent souffle contre ma peau, alizé
délicieuse.
J'observe la clarté de cette nuit.
Les étoiles sont mes amies et le Ciel ma nouvelle demeure. Ce soir, je fais mon
baptême de l'air. Mes pieds quittent le sol, je garde les yeux bien ouvert.
C'est la chute libre. Je suis enfin un oiseau tantôt un rapace fendant l'air
tantôt un rossignol, la majesté incarnée. Pour que ma transformation soit
complète, je dois changer de peau, muer et pour ça, une partie de moi doit
disparaître. Cette partie charnelle qui me lie à ce monde. Je veux être au
dessus de tout cela. Je suis au dessus de cela : je serais le vent, l'eau, le
feu et la terre à la fois. Le corps, qu'est-ce donc après tout ? Un amas de
chair décomposable, voué à la mort quelque soit la destiné. Moi, je serais
éternel. Je voulais être Dieu, je serais mieux que lui.
La liberté, enfin. Je rejoins le
rang des Immortels. Je ne le suis pas parce que j'ai été puissant, je ne le
suis pas parce que j'ai été aimé de tous. J'ai un avantage sur Dieu, j'ai
existé. J'ai été vivant. J'ai connu la peine et la douleur, maintenant, je
connais la douceur de la quiétude.
Je voulais débuter l’année par
un article sur un groupe de musique que j’aime énormément et qui s’appelle
Gaidjinn. C’est un groupe français dont l’inspiration provient du visual kei c’est-à-dire
du rock nippon et du gothique. Il est composé de trois beaux garçons : Kasumi à la guitare,
Ikari à la basse et Tsukiyo au chant. Il y a également du shamisen et du Koto
et c’est Kasumi qui s’en charge. (Parfait ce garçon)
Je voulais leur rendre hommage sur mon blog pour la
simple raison qu’ils ont énormément de talent et qu’ils méritent d’avoir
beaucoup de succès.
Je ne dirais pas ici que Tsukiyo est « baroque »
(ou tout bas) parce qu’il ne va pas apprécier mais disons que c’est la figure
envoûtante du groupe. il a une jolie voix.
Kasumi est le réservé et mystérieux bruns aux cheveux
longs (magnifique soit dit en passant),
Ikari est le charismatique vampire.
En
plus d’être extrêmement talentueux ils sont extrêmement gentils.
C’est grâce à Rose et à Yuriko que nous avons pu les
rencontrer lors de leur dernier concert et je les remercie. Sans elles, on ne
le aurait pas rencontré, on aurait pas discuté avec eux et on aurait pas
rencontré Mitsuki, ce qui aurait été vraiment dommage. Comment aurait-on pu
former les DDD sinon ? D’ailleurs encore chapeau à Yuriko pour leur magnifique
costume !
Voici un petit message ici pour souhaiter à tous une agréable annnée 2010, en espérant qu'elle soit meilleure que celle-ci ^^ Je vous retrouve l'année prochaine pour de nouveaux articles, en direct de mon nouveau joujou : mon notebook acquis il n'y a pas longtemps (deux jours XD) que j'ai affecteusement renommé "pomme de pin" je ne sais pas pourquoi XD
Je souhaite une bonne année à mes ami(e)s, ma famille, à mon futur amoureux (je t'aurais je te le jure), à mes chats ect...
L’hiver est là, je le sens. Son
froid pénètre ma chaire, glace mes os jusqu’à la moelle. Le ciel est gris et
terne, sans lumière, sans vie. On entend la bise qui souffle, agressant la
nature et nous, les êtres vivants. Les feuilles roussies jonchent le sol, détrempées. La
vie semble s’être éteinte, les rues sont désertes. Je me sens seule.
Je suis assise sur un banc, il
est humide autour de moi. Autant de perles d’eau que d’étoiles dans ma tête.
Je lis Rimbaud. Je me laisse
guider par sa métrique, j’entends une voix suave qui me la murmure dans ma
tête. Je me sens rien ou si peu devant tant de beauté.
Je souffle sur mes mains, regarde
les veloutes de fumées qui sortent de mon corps. Elles ondulent un moment,
s’entremêlant puis se dissipant. Souvent, je reste là, je divague et je rêve,
je lis ou alors je réfléchis.
J’aime ce moment d’intimité, de
repli sur moi-même. Cet hiver est rude et mes sorties vont se faire plus rare
jusqu’à ce que l’époque de la reverdie revienne, immense cycle naturel.
En attendant, je me lève, je
rentre retrouver mon amour, mon chat et la chaleur de mon appartement.
Le sol est froid, le bitume
malfaisant. Le poison coule dans ma gorge tirant peu à peu mon corps vers la
mort. Je vois les anges aux visages difformes, éclatant de lumière, les oiseaux
noirs me semblent plus accueillent. Le jais de leur chevelure est plus
attirant, plus profond que cette aveuglante clarté.
Mon corps engourdi accuse les
années de coups, ecchymoses, hécatombe.
Je sombre.
J’ai été marchandise de plaisir
et de dépravation, unité de toutes les attentions. Mon rêve a été de procurer aux
hommes la jouissance corporelle.
Une nuit, une rencontre, le bonheur, une erreur, la
punition. Mon patron m’a une fois dit que je n’étais pas le type de fille que
l’on sort si l’autre ne possédait pas compte en banque et portefeuille garnis.
Ma clientèle a été luxueuse mais cela n’a jamais évité les coups : les
demandeurs les plus riches ont été les plus dégénérés. Il a fait une erreur, il
nous a unis.
Ma mémoire commence à fléchir mais je ne veux pas
échouer, pas maintenant, je veux me souvenir, avant de mourir, de ce bonheur,
unique dans ma vie.
Ses cheveux noirs tombant de chaque côté de ses épaules
longeait son visage pâle et pensif. Il a observé d’un œil distrait le show
glamour des danseuses. Je me souviens, intégralement vêtu de noir, ses yeux fauves
fixes, dures attendaient la fin. Mes « sœurs » c’est ainsi que j’ai
appelé mes collègues devaient faire leur apparition après le spectacle se
proposant au gratin.
Je n’ai pu quitter son visage
comme point de mire, l’observant discrètement derrière le lourd rideau de
velours couleur nuit. A plusieurs reprises, pourtant, j’ai eu l’impression que
nos regards se croisèrent. Un sentiment étrange est né et m’a donné l’envie
irrésistible de le sentir contre moi. J’ai eu chaud, si chaud. La chasse a
commencé. Qui était-il ? Que faisait-il ici seul ? Mon patron s’est
approché de lui… peut être que cette nuit… non il ne fallait pas trop espérer
de peur d’une amer déception.
A plusieurs reprises, il a
secoué la tête négativement, visiblement peu intéressé mais à force de
persuasion, visiblement, il a fini par accepter : peut être afin
de retrouver sa tranquillité, peut être parce qu’il a su toucher juste. Une
liasse de billets est posée sur la table. Un signe et j’ai approché. Plus mes
pas m’ont amené à lui plus l’angoisse a grandi en moi tout en ayant
l’impression d’étouffer comme si quelqu’un avait tenté de m’enfoncer la tête
sous l’eau et de m’y faire rester.
J’ai déambulé doucement entre les
tables et j’ai senti le regard envieux des hommes sur mes courbes. Seul mon
« ami » est resté de marbre, en apparence en tous les cas, me
regardant presque accusateur puis admirant, malgré lui, ma beauté. Il s’est
levé, m’a attrapé le poignet et m’a tiré à l’extérieur.
Je lutte, doucement contre les trous de ma mémoire. Si je
dois mourir ce soir, je veux qu’il soit ma dernière pensée.
Mais j’ai froid, si froid
maintenant.
La voiture était proche, il l’a débloqué et m’a laissé prendre place à l’intérieur, à ses côtés. Je n’ai toujours pas entendu le son
de sa voix, il n’a même pas pris la peine de se présenter. Etait-ce
nécessaire ? Son silence pesant, ses yeux sans vie. Sa route a été son
seul point d’attention. Je n’ai pas pu m’empêcher de le détailler un peu
plus : grain de peau, lèvres pulpeuses et respiration régulière qui
soulevait son torse. Il était si beau que je n’ai osé le toucher, de peur de le
souiller de mes mains, d’effriter sa divine perfection et pourtant, j’ai tant eu
envie d’épouser les formes de son corps, m’unir à lui dans cette voiture, qu’il
me prenne sur ses genoux, me faisant l’amour en conduisant. L’attraction est forte.
M’enivrer de lui.
Arrivés à l’hôtel, il m’a emmené
dans sa suite puis dans sa chambre, toujours muet. Il s’est assis, la tête
entre les mains. Je suis restée face à lui, debout et immobile, en attente de
ses ordres.
« Est-ce que tu
m’aimes ?
Je me suis tue, de stupéfaction.
Ces mots, je n’y étais pas du tout préparée. Il a réitéré sa question.
- Est-ce que tu m’aimes ?
- Non. »
Pourquoi ai-je répondu ça ?
C’est sorti tout seul, si douloureusement mais si facilement, comme un
automatisme. J’ai eu l’impression de me trahir, de le trahir. Il s’est approché
de moi, ses grandes mains attrapant ma taille pour la coller contre lui,
déclenchant en moi des émotions confuses et déroutantes. J’avais envie de lui,
j’avais peur de lui, je l’aimais… je l’aimais ?
Il a murmuré quelque chose à mon
oreille que je n’ai pas immédiatement saisie.
« Cette nuit, illusionne moi
de ton amour, je t’en supplie. »
Sa voix s’était cassée, retenant
ses larmes. J’ai emprisonné son visage dans mes mains, j’ai capturé ses lèvres
entre les miennes. Nous avons fait l’amour toute la nuit doucement, tendrement.
Je revois ses paupières mi-closes, sa bouche entrouverte, son corps attaché au
mien, la caresse de sa peau et ce sentiment qui grandissait en moi déchirant
mon âme et ravageant mon cœur. Ce sentiment d’étouffement m’a repris, plus
intense encore. Je lui répétais que je l’aimais encore et encore, tantôt sensuellement tantôt
avec émotion.
Il s’est endormi, la tête posée
entre mes deux seins. J’ai écouté le battement de son cœur, calme et si
régulier, son souffle contre ma chair. Les larmes ont coulé le long de mes
tempes, si j’avais pu m’arracher le cœur, je l’aurais fait. Il me faisait
tellement souffrir pour je ne savais quelle raison. Si tendre et si cruel.
Je sais que je meurs, lentement. Ma vie vaut la peine
d’être sacrifiée puisqu’en retour, je l’ai rendu heureux, en tout le cas je
pense. Je ne veux pas d’une fin mélodramatique, je ne veux pas qu’on pleure sur
ma tombe. Je pars, la conscience plus tranquille que jamais Je n’ai pas
l’impression d’avoir laissé quelque chose d’inaccompli ici. Mon seul regret
c’est peut être de ne pas avoir pu répéter cette expérience à ces côtés.
J’espère qu’il n’a pas oublié cette nuit, unique, durant laquelle il m'a aussi rendu vivante. Patience, je n’ai pas encore tout à fait
terminé.
Quand je me suis réveillée le matin suivant, un froid
était omniprésent dans la pièce, il avait quitté mon corps. Je me suis levée,
cherchant sa trace. Adossé contre une fenêtre aux volets fermés, une ombre à
peine éclairé par les rayons du jour qui ont réussi à s'infiltrer. Il
m’avait observé, fumant sa cigarette. Depuis combien de temps a-t-il fait
cela ? Nue, je lui ai fait face. Le lourd et pesant silence d’antan
régnait. Je n’ai vu que le bout de sa cigarette incandescente et le contour de ses lèvres.
« Merci, pour cette nuit…
fantastique.
- Ce fut, un plaisir, avais-je osé peu sûre de moi.
Il s’est redressé et a attrapé sa
veste d’où il tira une autre liasse de billets.
- Prend, c’est pour toi.
- Cette nuit me suffit. »
Je me suis retournée fière, j’ai
cherché mes vêtements, à contre cœur. Quelque part, il a gâché ce plaisir d'après, celui que l'on savoure doucement. Il est trop vite revenu dans la réalité, m'entrainant avec lui. J'ai espéré qu’il me retienne, qu’il
m’allonge sur le lit m’ordonnant de rester. Nous aurions refait l’amour toute
la journée, mais non. Il m’a laissé faire. J’ai senti son regard qui me
scrutait. Il portait à intervalle régulier sa cigarette à ses lèvres créant des
veloutes de fumée, une jambe repliée sous son bras.
Totalement vêtue, je me suis
dirigée vers la porte, j’ai posé ma main sur la poignée mais il ne me retenait
toujours pas.
« Tu sais, je ne jouais pas.
Je t’aime, à en mourir. »
Je ne me suis même pas retournée
en lui disant ça et je ne lui ai pas laissé le temps de répliquer. Je suis
partie. Les rues désertes m’ont laissé le temps de retrouver mon calme
intérieur, ma sérénité. Cette rencontre a été si innocente à mes yeux. Cela
avait été un moment parfait où rien n’avait besoin d’être ajouté ni retranché.
Je garde comme relique les quelques larmes qui ont perlé au coin de ses yeux en
me faisant l’amour et que je lui disais que je l’aimais. C’était si vrai. Je me
suis demandée comment il pouvait se sentir si seul alors qu’il était si aimé
des femmes et pourquoi m’avait-il élu pour accomplir cette requête
d’amour ? Cela est resté un mystère. Je ne regrettais rien sauf peut être
ce creux au fond de moi. J’ai besoin de lui mais il est sorti de ma vie aussi
facilement qu’il y était entré.
La bruine hivernale parisienne m’a
aidé à réfléchir. Je suis retournée dans mon appartement. Quelqu’un y était
venu. Un bouquet de roses rouges et noirs m’ont attendu accompagné d’une
bouteille de champagne, ouverte et d’un petit mot « Pour fêter cette
rencontre. »
Mon mac était passé, j’ai bu. Erreur.
J’entends, il me semble, les sirènes qui approchent,
c’est trop tard maintenant et je ne veux pas qu’on me sauve. Vivre et rester
loin de lui avec ce seul souvenir, ce
n’est pas pour moi. Mon oiseau noir m’attend, tendant sa main vers moi. Il a
son visage, c’est merveilleux, cela me rassure. Je suis bien maintenant :
ni chaud, ni froid, ni douleur.
Je ferme les yeux et je rêve. Rien n'a jamais été plus facile pour moi. Mon cerveau est une immense matrice à idées, incessante imagination. C'est pareil de l'engrais par un jardin de roses. Mon esprit un est jardin, délicat et fragile qui se laisse influencer par les intempéries de mes envies, désirs, espoirs. Il n'est, en somme, jamais à l'abri. J'ai cependant conviction que je pourrais en faire un lieu secret, le cultiver seule avec amour pour en récolter la plus belle de toutes les fleurs. Il a souvent été dévasté par le venin d'autrui et j'ai toujours tenté de le soigner même si le temps me paraissait long. J'ai cherché à fuir cet espace chimérique, illusoire mais irrémédiablement je retombe, m'enfonce dans les racines des mots, prisonnière. Vivre dans mes rêves serait mon idéal, mon utopie, mon eutopie. Voir se matérialiser devant moi mes créations, pouvoir parler avec eux du "pourquoi", du "comment" en sont-ils arrivés là, ce qu'ils en pensent. Je sais qu'ils ne peuvent être totalement originaux en ce sens qu'ils intègrent une partie d'autrui qu'on leur injecte ainsi qu'une partie de nous-mêmes celle qui est la plus enfouie, la plus cachée et quelquefois la plus noire. Quelle joie ce serait pour moi de rencontrer William Keller, Lene, même Salem et Luna. Je m'excuserais d'avoir fait d'eux ce qu'ils sont dans mon roman.
Ma tête est peut-être mon plus bel instrument et je remercie ceux qui m'aident à l'entretenir chaque jour avec patience et gentillesse, ceux qui m'encouragent à écrire et qui aiment ce que je fais. Vous participez un peu à la construction de mon jardin.
Vous vous
demandez sûrement pourquoi cette fascination pour le petit chaperon rouge.
Effectivement, ce n’est pas le conte de Perrault le plus joyeux qui puisse
exister car il n’y a pas de « happy end ». Après tout qu’en
savez-vous ? Cette notion de fin joyeuse ou malheureuse, c’est de notre
point de vue qu’on la place mais que pensez vous qu’elle ressent, red
riding ? Quand on regarde de plus près le texte, il est clair
qu’elle cherche intentionnellement le loup. On ne peut pas dire qu’elle soit
dupe d’un grand gorille déguisé en grand mère quand même ! J’admire
énormément l’interprétation qu’en a fait Gustave Doré dans ses gravures, cela
retrace vraiment cette vision double de la jeune fille voulant devenir femme et
tout ce jeu du loup très humanisé. J’adore les personnages ambigus et plutôt
sombres. J’aime l’idée de poursuite dans les bois avec l’homme que l’on désire
ardemment : c’est très excitant et me rappelle ce texte que j’ai écrit
mais que je n’ai pas publié ici Cours, Chaperon, cours où je voulais
vraiment retranscrire cette tension érotique (je reprends ce terme de ma chère
Anginou pour caractériser mes textes) qui existe entre ces deux êtres,
l’ambiguïté du loup, assez démoniaque finalement. Elle est pour moi un
personnage beaucoup plus humain que toutes ces Belle au bois dormant,
Blanche Neige et autres… car il est de la nature humaine d’être ambiguë,
d’avoir des désirs refoulés même en étant une jeune fille ou une petite fille.
Je me suis finalement attachée à elle. Il y a un film que j’aime
beaucoup et qui est adapté du mythe du petit chaperon rouge c’est La Compagnie des
loups réalisé par Neil Jordan (il a également fait un autre de mes films
préférés Entretien avec un vampire). Ce film est tiré d’un livre d’Angela
Carter La compagnie des loups paru chez Point (donc au Seuil, et non je
ne vous donne pas tout pour que vous l’achetiez !) qui contient plusieurs
histoires tirées de contes. C’est très intéressant de connaître le point de vue
d’autrui et surtout de connaître les interprétations selon le temps et les
régions.
Pourquoi "la folie des Sages" ? J'ai décidé de rajouter cette catégorie afin de vous faire partager toutes les phrases amusantes, fines ou... enfin vous aurez deviné, c'est la petite pause détente (style caméra caché). Par respect de l'anonymat de nos stars du "comique"; je ne révèlerais pas leur nom. Peut être que cela ne vous fera pas rire, mais si c'est le cas, c'est parce qu'il fallait être dans le contexte.
"une chausse souris : ouais une grolle qui se marre" "Le jour où La Fontaine a vu la tortue dépasser le lièvre c'est parce que ce dernier était en cage" "Lâche moi la queue, sinon je te fous un coup de boules" "Mickael Jackson en meumeuh zen" "Jésus est un World Apart parce que "I come back"" "Tom est cochonneur de minou" "Pour une femelle cochon d'inde on dit quoi ? madame cochon d'inde, cochonne d'inde ou cochon du gange ?" "Tu crois qu'il y a des grossesses inexpliquées, à part Marie parce qu'elle c'est la plus connue" "Mais qu'est ce que tu fais là ? Tu vois pas, je compte les tâches de cambouis sur le plancher." "C'est propre et ça sens bon, qu'est ce que tu as mis ? Rien, j'ai ouvert la fenêtre." "un blond un peu vert." "Tom [Kaulitz] est un t-rex végétarien." "Je suis pas complétement loin." "Van In était convaincu que son supérieur était con à en manger du foin" [citation du livre de Pietre Aspe, très bien d'ailleurs ce livre, c'est La quatrième forme de Satan ] "des cheveux on en a plein la tête." "Montaigne pense en latin." "Galilée n'avait pas envie de mourir." "Payer des impôts c'est le contraire de la fusion du corps et de l'esprit." "Proust parlait comme il écrivait : on devait rien comprendre." "Quand vous entendrez Montaigne, quand vous vous apercevrez qu'il n'est pas mort, vous le comprendrez." "Familiarisons-nous avec Mich'" "Stoicisme : la philosophie des durs et des tatoués" "Montaigne est élu maire alors qu'il prend le soleil en Italie en mangeant des melons." "Quand je passe devant la statue de Montaigne je dis : "Salut Michel"". "Il fait chaud en Aout à Paris mais ça mène pas forcément au meurtre." [à propos de la St Barthélémy]
C'est tout mais promis y en aura bientôt d'autres... ^^'